Comment les étudiants perçoivent le travail?

Publié le par festival.cine-droit.over-blog.com

Une enquête sur la perception du travail chez les étudiants, réalisée par des étudiantes du master 2 "Contrôle, Gestion Sociale et Ressources Humaines" de la faculté Jean-Monnet et destinée exclusivement aux étudiants de l'Université Paris-Sud 11, avait été relayé sur ce blog il y a quelques mois (voir le billet ici, le questionnaire ici). Cette enquête, réalisée dans le cadre de la problématique 2011 du festival, Le Travail, a été bien reçu par les étudiants qui ont répondu en grand nombre.

 

Nous vous proposons ici une synthèse des résultats obtenus.

Un grand merci aux enquêtrices : Roukia Aboudou, Vanessa Da Costa, Lise Gaullier, Elodie Piveteau, Carine Porquet, Claudia Sustac.

 

 

L'enquête était adressée à tous les étudiants et étudiantes de l'Université Paris-Sud 11. Les enquêtrices ont reçu 779 réponses, ce qui constitue bon pourcentage pour ce genre d'enquête. L'échantillon peut être tenu pour représentatif : toutes les formations y sont représentés, toutes les années d'études, les deux sexes.

 

Notons que les femmes semblent y avoir été plus sensibles (334 réponses masculines contre 446 réponses féminines). Est ce parce que les femmes sont plus intéressées par la question du travail, ou qu'elles sont sensibles au fait qu'on accorde de l'importance à leur avis ?

Sans publier ici l'ensemble des résultats obtenus, il est possible de dégager quelques traits saillants.

 

Concernant l'expérience professionnelle d'abord:

62,5 % des étudiants ont déjà fait un stage en entreprise (dont 18 % pour une durée de 6 mois ou plus). 70 % des étudiants ont exercé un job d'été, tandis que 35 % ont un job annuel. Dans ces deux derniers cas, la motivation principale est la rémunération, que se soient pour les filles ou les garçons.

 

Sur la question de l'égalité des sexes

Il est remarquable que filles et garçons sont sur un pied d'égalité puisque un pourcentage identique apparaît pour la répartition par sexe des jobs d'été, tandis que les filles sont un peu plus nombreuses à exercer un job annuel (38 % de filles contre 31% de garçons)Toutefois, les étudiantes sont plus sensibles à la question de la discrimination au travail que les étudiants, pour qui le travail est un lieu où règne l'égalité

 

Sur la question de la représentation du travail

Quand il s'agit d'associer des mots ou des expressions au travail, les étudiants et étudiantes de Paris-Sud 11 répondent de la façon suivante : 

camembert

 

Pour les 3/4 des étudiants, La perception du travail allie le salaire et la volonté d’exercer le métier qu’ils aiment. Ils voient leur parcours professionnel comme une source d’expériences et de responsabilités.

 

Une importance est également accordée à lépanouissement, aux rencontres et à l’autonomie dans le cadre du travail à exercer, même si les étudiants sont conscients que le travail n’est pas systématiquement synonyme de bonheur. Les étudiantes sont plus sensibles à la discrimination dans le milieu professionnel que leurs homologues masculins, ceux-ci étant plus touchés par la question de la pénibilité.

 

De façon générale, on peut dire que les étudiants espèrent pouvoir réaliser un parcours professionnel qui réponde à des valeurs précises. L’intégration dans le monde du travail doit être synonyme de bien-être et de reconnaissance, tant au niveau du salaire qu’à travers l’acquisition de responsabilités et d’autonomie. Toutefois, les étudiants ayant de l’expérience en entreprise soulèvent davantage d’aspects négatifs liés au travail , même si cela reste peu important face aux aspects positifs.

Publié dans édition 2011

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